Saviez-vous que le pain d’épices est une invention chinoise qui faisait office de ration de combat à haute valeur énergétique pour les guerriers mongols ?
Retour à l’antiquité
Il faut remonter à l’Antiquité au temps des Égyptiens pour retrouver les premières références au pain d’épices, un pain cuit enduit de miel additionné d’herbes aromatiques et de quelques épices.
Chez les Grecs, son ancêtre est le melitounta et se compose de plusieurs farines et de miel. On l’appelle également panis mellitus chez les Romains. Dans la mythologie de ces peuples, le miel était considéré comme un cadeau des dieux et était ainsi utilisé pour ses effets curatifs et vivifiants notamment chez les Égyptiens qui embaumaient leurs morts d’un mélange de miel et de propolis.
Un homme s’affaire à sortir les rayons de miel (Nina de Garis Davies : 1881-1965)
Au fil du temps, le pain d’épices devient populaire notamment grâce à la baisse du coût des épices dans toute l’Europe, mais également en Amérique du Nord lorsque celui ci est apporté par les colons européens.
En 1940, c’est près de 25 tonnes de pain d’épices qui sont produites quotidiennement dans les différentes fabriques françaises. Cette production chute brusquement après la guerre, mais celui-ci reste néanmoins aujourd’hui un des piliers de la pâtisserie alsacienne. Le pain d’épices continue de trôner sur les tables des foyers français au moment des fêtes.
Le pain d’épices devient alors une des friandises préférées des Français et, de ce fait, des fêtes. Il est la star de la foire du trône, foire qui s’appelait à son origine la foire au pain d’épices.
@michelle_purin
Bonhomme de pain d’épices
Originaire d’Angleterre, la légende raconte que c’est la reine Elizabeth I au XVIème siècle qui a eu l’idée de donner aux biscuits une forme humaine donnant ainsi naissance au bonhomme de pain d’épices. Ces biscuits étaient ainsi décorés avec du glaçage laissant apparaître un visage et des vêtements, puis ils étaient offert à ses invités en visité à sa cour. Le conte du petit bonhomme de pain d’épices viendra renforcer cette tradition.
@Croatia.hr
L’art du pain d’épices croate
Au nord de la Croatie, sont fabriques les licitar, des pains d’épices en forme de coeur . Ils peuvent être utilisés comme décoration ou bien être dégustés avec des boissons à base de miel appelées medica et gvirc, vendues lors des fêtes. « L’art du pain d’épices en Croatie du Nord » a été inscrit en 2010 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
@Cookidoo
La spécialité aixoise
Le printen est une spécialité de Noël d’Aix-la-Chapelle (Aachen) que l’on retrouve au sein de la communauté germanophone dans l’Est de la Belgique. C’est une variante des couques de Dinant (une spécialité belge) qui diffèrent par leur formes et motifs (printen = empreinte). Ces biscuits fins et rectangulaires facilitent sa consommation. Ils se composent de farine, de sucre, de cassonade et d’épices.
@Kamis.pl
La version polonaise
Le piernik correspond à notre pain d’épices en Pologne et fait également partie des friandises des fêtes de Noël. Au Moyen-Âge, on les appelait Miodownik, mais lorsque des épices orientales et notamment du poivre ont été ajoutés à la recette, le fameux gâteau a ainsi été renommé piernik (pierny = poivre en polonais). Le pain est généralement recouvert d’un glaçage au chocolat noir et certaines versions ajoutent des écorces d’orange confite ainsi que des amandes.